[Vitrine du Cameroun] – La coupe d’Afrique des nations 2023 s’est déroulée du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’ivoire. Elle a été remportée par le pays hôte, face au Nigeria (2-1). Si l’on n’a pas enregistré un incident majeur, la compétition a tout de même été émaillée par des couacs que Vitrine du Cameroun a pu répertorier.
Une cérémonie d’ouverture approximative
Loin du spectacle que l’on a souvent vécu à l’entame de la fête du football continental, la cérémonie d’ouverture de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations a laissé le public à sa fin. Le manque de créativité, la synchronisation dans les mouvements d’ensemble, ainsi que la qualité des prestations des acteurs sur la scène ont à peine convaincu les fans du football africain.
Les 60.000 places assises du stade Alassane Ouattara d’Abidjan n’ont pas pu être totalement occupées. Ce désintéressement du peuple ivoirien, du point de vue de certains analystes, a été mis sur le dos de la politique.
Absence de tickets d’accès au stade
L’absence ou la rareté des tickets des matchs de la CAN 2023 a fait mouche dans les villes ivoiriennes qui accueillaient l’évènement. Dans les onze communes de la capitale économique ivoirienne, il était quasi-impossible de s’offrir le ticket. Étrangers comme nationaux, tous étaient dans la même maie. « Je suis venu pour prendre un ticket du match d’ouverture mais hélas, impossible d’en avoir. On m’a dit que c’est fini. Même les tickets pour Côte d’Ivoire-Nigeria du 18 janvier prochain ne sont pas disponibles. Ceux du 3e match de poules des Ivoiriens, face à la Guinée-Équatoriale sont également fini », regrettait un supporter, venu vivre la CAN.
Alors que le Comité local d’organisation avait pointé du doigt, des particuliers, qui selon lui, avaient acheté de grande quantité de billets pour revendre, des informations que nous avons pu avoir de sources au sein du Cocan, font état de ce que les tickets n’avaient pas été imprimés en de quantité suffisante. Du coup, il y avait un déséquilibre entre la demande et l’offre. « Je pense que cela a été un problème d’organisation. Il n’y avait pas suffisamment du papier pour les impressions et les tickets n’ont pas été sortis en grand nombre », nous indique notre source.
La CAF et le COCAN ont informé le public ivoirien d’une vente flash de tickets. À la surprises générale, les machines électroniques à l’entrée des gradins ont buggué pour certaines au stade Félix-Houphouët-Boigny, par exemple. Ce qui a rendu impossible l’accès à près de 20 milles personnes.
L’absence des supporters dans les stades
Le lundi 15 janvier 2024, plusieurs fans camerounais n’avaient pas, à quelques heures du match face aux Guinéens, le billet d’accès au stade Charles Konan Banny. Ils ont d’abord protesté par des vidéos sur les réseaux sociaux dans lesquelles ils ont montré leur indignation avant de se livrer à une véritable campagne de dénonciation par groupuscules.
Si lors des premiers matchs, l’on avait justifié le phénomène de stades vides par l’absence de tickets d’accès, le déroulement de la compétition a démontré que le peuple ivoirien n’est pas un peuple de football. Du moins, se sent à l’aise dans d’autres domaines comme l’ambiance, et les clashs dans les réseaux sociaux.
En effet, les maquis d’Abidjan et Yamoussoukro étaient plus saturés que les stades durant la compétition. Même lorsque la sélection ivoirienne disputait un match, l’on pouvait voir que les gradins étaient déserts. Pourtant, comme alternative au problème de billets, le gouvernement avait décidé d’ouvrir les stades au public.
Des spectacles désolants
C’est incontestablement une triste image du football africain que nous a laissé cette CAN 2023 ivoirienne. À titre d’illustration, à la veille de la rencontre entre la Guinée et le Sénégal, le ton est monté entre les journalistes des deux pays présents en conférence de presse. Une question d’un journaliste sénégalais sur la sortie très remarquée d’Aguibou Camara et sur une supposée mauvaise communication des joueurs guinéens aurait mis le feu aux poudres. Alors que la fin de la rencontre entre le Maroc et la République démocratique du Congo avait été marquée par un début de bagarre sur le terrain et des violences dans la tribune réservée aux médias, quelques jours plutôt, des tensions ont été observées entre journalistes sénégalais et guinéens le 22 janvier, veille de match.
Le bus des journalistes impliqué dans un accident de la circulation
Un bus transportant des journalistes, de retour de Yamoussoukro, a été victime d’un grave accident, dans la matinée du mercredi 24 janvier 2024. L’appareil affrété par le Comité d’Organisation de la CAN (Cocan) de la Côte d’Ivoire, avait quitté la route, percutant violemment le mur d’un entrepôt à grande vitesse. L’accident, selon le bilan du Cocan a fait plusieurs blessés graves.
« Nous regrettons d’informer que le convoi des journalistes couvrant la CAN 2023 a été impliqué dans un accident de bus tragique lors du retour de Yamoussoukro à Abidjan vers 2h du matin. Heureusement, la plupart des personnes à bord ont subi des blessures légères. Cependant, nous avons deux blessés graves, le chauffeur et le convoyeur. Ce dernier, dont le pied était coincé, a été secouru avec succès et libéré du bus. Les blessés ont été transportés en urgence au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville pour recevoir les soins nécessaires. Nous sommes en contact étroit avec les autorités médicales pour assurer le suivi approprié de leur état de santé », avait écrit le Cocan.
Les pelouses n’étaient pas au rendez-vous
Si cette nouvelle édition de la Coupe d’Afrique des nations a offert quelques moments d’incompréhensions, notamment avec les clashs parfois à caractère racistes, l’état des pelouses est un sujet qui revient souvent.
La CAN 2023 organisée par la République de Côte d’Ivoire, a certes séduit les suiveurs par le niveau du contenu des matchs mais la qualité des pelouses, n’a pas été à la hauteur des attentes, ceci malgré de très lourds investissements engagés par le pays. Dans les différents stades qui ont accueilli la compétition, Vitrine du Cameroun a noté des défaillances sur les pelouses, dont la plupart étaient en état de dégradation avancée. Mais selon certains experts, ces terrains sont devenus des « champs de patates » à cause des fortes chaleurs. Soumis à des cadences infernales et à la canicule, le gazon n’a pas eu le temps de se régénérer.
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