
[Vitrine du Cameroun] – Vilipendé et humilié dans les réseaux sociaux par demoiselle Ebengue, la fille de Ernest Onana Ebodé II, dans une vidéo de lynchage, l’infortuné Christophe Akoa en est à restaurer son image écornée.
Et cela a bien commencé par la descente sur le terrain vendredi dernier suite aux prescriptions du ministre des Domaines et des Affaires Foncières au Préfet du département de la Lékie.
Conduite par le 2e adjoint à la préfecture de Monatélé assisté par le Sous – Préfet de Lobo, cette assise qui a commencé par la chefferie de Nkolmeyang a d’abord consisté à écouter les parties. Prenant la parole en premier, Ernest Onana Ebodé II s’est employé à vouloir démontrer que Christophe Akoa ne peut prétendre à une immatriculation directe sur le site de 2ha querellé.
A son tour, Christophe Akoa rappelle toutes les étapes qui auront conduit à ce qu’il puisse acquérir ce terrain dont une convention en 1996 entre les protagonistes de Nkolmeyang pour départager les terres, l’abandon des droits coutumiers, les mises en valeur et in fine le titre foncier. Dans la foulée, Félix Essomba Akoa, celui qui aura cédé le terrain à Christophe Akoa, a indiqué que ce terrain est sans conteste sa propriété. Sur ce point en particulier, les autorités administratives se sont appesanties.
Au bout de plus d’une heure d’échanges, avec les éclairages des uns et des autres dont en particulier le secrétaire de cette assise à l’époque et un chef d’un village voisin, partie prenante du litige ayant abouti à la signature de la convention de 1996.
Au moment de conclure cette phase de cette descente sur le terrain, il est clairement apparu que ledit terrain n’est pas la propriété de Ernest Onana Ebodé. De fait, la convention de 1996 avait établi qu’ayant accaparé quatre héritages sur des terres d’un village voisin dans un clan, les Embebeng, avec lequel il n’a aucun lien de parenté, il était consenti de lui octroyer deux de ces quatre héritages et l’exclure des deux autres parmi lesquels le terrain querellé actuellement.
Qui plus est, il a également été démontré que Onana Ebodé Ernest avait été sommé de ne plus aller cultiver sur ce terrain avant même que sa fille n’entreprenne de cultiver ce champ pour lequel elle a alerté l’opinion via les réseaux sociaux. On a ainsi pu apprendre de la bouche du chef de Nkolmeyang que Ernest Onana Ebodé n’en avait cure. Toutes les sommations qui lui étaient destinées par l’entremise du chef de village ont fait l’objet d’une fin de non-recevoir systématique de sa part.
Dès lors, il a été établi sans aucun doute que l’option prise par Ernest Onama Ebodé de mettre sa fille en avant pour susciter l’émoi dans l’opinion à travers une vidéo dans les réseaux sociaux ne s’appuyait sur aucune raison valable sauf à vouloir détruire la réputation d’un citoyen, haut fonctionnaire au parcours sans tâches.
Quant à la descente sur le terrain, elle a permis de faire le constat cinglant qu’aucun hectare de manioc n’a été détruit par Christophe Akoa. Après le tour complet du site querellé par les autorités administratives ont pu se faire une idée sur le terrain.
Le ministre des Domaines et des Affaires Foncières qui vient de mettre en selle un nouveau document, Possession des Droits Coutumiers Administrativement Reconnus (PDCAR), lequel succède visiblement au Certificat d’Abandon des Droits Coutumiers, dispose désormais de tous les éléments pour dire le droit dans le litige foncier de Nkolmeyang.
