[Vitrine du Cameroun] – Connu sous le nom de « Marathonien de Toghu », l’homme de 52 ans, a, le 25 mars 2025, bravé des conditions climatiques parmi les plus difficiles de sa carrière de coureur. Avec un temps impressionnant de 6 heures, 52 minutes et 47 secondes, il a complété son 19e marathon international sur son sixième continent.
Le parcours, jonché de terrain accidenté et glacé, ainsi que des vents incessants, a mis à l’épreuve la détermination d’Afowiri. Vêtu de sa tenue traditionnelle Toghu, il a non seulement démontré sa résilience en tant que sportif, mais également son engagement envers sa patrie. Sa participation à cet événement n’était pas qu’une question de compétition, mais également un moyen de sensibiliser le public à l’éducation des personnes à besoins spéciaux dans la région du Nord-ouest du Cameroun, durement touchée par la crise sécuritaire.
En tant que détenteur du record Guinness, Afowiri Fondzenyuy a indiqué que le marathon de l’Antarctique représentait pour lui, le défi le plus difficile, tant physiquement que mentalement. Mais, sa volonté de soutenir une noble cause a renforcé son esprit combatif.
« C’est le marathon le plus difficile que j’aie jamais disputé. Chaque partie de l’épreuve – physiquement comme mentalement – a était pénible, mais il n’a jamais été question pour moi d’abandonner. À un moment donné, j’ai eu l’impression de porter une armure. Le froid avait transformé mon Toghu en quelque chose de presque inamovible, mais j’ai continué d’avancer », a-t-il soutenu.
Fidèle à son style, il a couru en Toghu, la tenue traditionnelle richement brodée du Cameroun. Mais dans le climat rude de l’Antarctique, l’air glacial a durci le tissu, ajoutant du poids à une tenue déjà lourde et rendant sa quête de franchir la ligne d’arrivée encore plus éprouvante.
Cette course historique vient s’ajouter à une carrière déjà remarquable qui l’a vu fait son entrée dans le livre des records Guinness à Tokyo, où il a terminé l’Abbott World Marathon Majors – les courses majeures de marathon – en courant en Toghu. Mais au-delà de ses exploits personnels, il s’est attaqué au marathon de l’Antarctique avec un objectif plus ambitieux : sensibiliser le public et collecter des fonds pour la construction d’une école pour les enfants vivants avec des incapacités au Cameroun.
Après avoir conquis six continents, parcouru 757 kilomètres lors des marathons officiels et posé un nouveau jalon, Fondzenyuy n’est plus qu’à un continent du prestigieux Seven Continents Marathon Challenge, une compétition de 7 marathons sur 7 continents en 7 jours. Des rues de Tokyo aux champs de glace de l’Antarctique, son histoire continue d’être une source d’inspiration tant pour des générations de coureurs que pour des acteurs du changement.
« Il ne s’agit pas seulement de courir, mais de faire la différence. Chaque pas que je fais est un pas de plus vers la construction d’un avenir pour les enfants qui méritent une meilleure éducation et toutes les meilleures opportunités possibles », assure le coureur.
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