L’enquête comprenait cinq options qui donnaient aux répondants l’opportunité d’identifier la structure gouvernementale qu’ils souhaiteraient voir au Cameroun : un État unitaire décentralisé ; une fédération à deux États ; une fédération de dix États ; maintien du statu quo (gouvernement centralisé et dix unités administratives) ; ou un retour au statut d’avant l’unification et à l’indépendance de l’ancien Cameroun occidental.
Les répondants étaient exclusivement des Camerounais anglophones résidant dans les zones urbaines et rurales du pays, ainsi que dans la diaspora. 76% d’entre eux sont des hommes et 24% sont des femmes.
51% des personnes interrogées plaident en faveur de la séparation et de la création d’un État, tandis que 41 % défendent une certaine forme de fédéralisme à l’intérieur des frontières actuelles.
Cette enquête, première phase d’un effort plus large visant à mettre fin à la violence et à trouver une solution pacifique au conflit en cours, a été menée en ligne sur Google.com. Le CPI estime que la résolution de la crise nécessitera les efforts collectifs d’une masse critique de citoyens camerounais qui conviennent que la forme actuelle de l’État n’est pas durable.
L’organisation s’efforcera d’identifier les citoyens à l’intérieur et à l’extérieur du pays qui sont prêts à unir leurs forces à travers des groupements formels et informels pour discuter et tracer la voie à suivre pour une paix véritable au Cameroun.
Rappelons que les violences ont éclaté en novembre 2017 après le déploiement de l’armée pour réprimer les manifestations d’avocats et d’enseignants anglophones protestant contre la marginalisation croissante de la minorité anglophone du pays par le gouvernement central de Yaoundé.
Journaliste, correspondant de Vitrine du Cameroun en France.