Le stock des entreprises au Cameroun est en effet estimé en 2022 à 350 422 dont 349 722 PME. La structure de leurs acteurs n’a pas fondamentalement changé depuis le recensement général des entreprises phase 2 (RGE-2), notamment avec une prépondérance des entreprises individuelles (97%) et de PME exerçant dans le secteur tertiaire (81,73%).
On dénombre par ailleurs 15 601 entreprises créées et enregistrées dans les Centre de Formalité de Création d’Entreprise en 2022, principalement les entreprises individuelles (52,97 %). Les Très petites entreprises (TPE), quant à elles, sont les plus représentées (83,73%) avec une tranche d’âge d’entrepreneurs oxcillant entre 35 et 45 ans.
Bien que la majorité des promoteurs d’entreprises en 2022 soient de sexe masculine, une bonne dynamique dans l’entrepreneuriat féminin sur la période 2017-2022 a été notée avec une tendance croissante de l’évolution du nombre d’entreprises créées par les femmes.
Pour ce qui est des organisations de l’Economie Sociale (OES), 3 405 ont été enregistrées en 2022. Les activités de ces dernières, orientées à 47,88 % vers l’agriculture, relèvent à 63,88 % du secteur primaire.
Le nombre d’Unités de production artisanales (UPA) enregistrées dans les Bureaux communaux d’enregistrement est de 5 912 en 2022, présentant une baisse de 3,59 % par rapport à l’année précédente. Ces enregistrements sont plus importants dans la région de l’Extrême-Nord (26,49 %) avec une bonne dynamique (51,38 %) portée par les femmes. En 2022, on dénombre également 1 055 PME, 822 OES et 1 320 UPA bénéficiaires des appuis techniques multiformes.
Les échanges qui ont suivi la présentation de l’annuaire statistique ont été l’occasion pour plusieurs administrations et promoteurs des PME de relever l’importance de la production d’un tel document. Tout en saluant cette initiative, Modou Sanda, Ingénieur Statisticien Economiste, Chargé d’Etudes-Assistant à l’Institut National de la Statistique a indiqué que l’évaluation de l’annuaire statistique a été faite en deux phases, notamment celle « de l’évaluation du processus de production des données qui comprend la détermination des besoins en informations statistiques, la conception de la maquette de l’annuaire et des outils de collecte, leur élaboration, la collecte des données, le traitement, l’analyse, la diffusion et l’archivage. La deuxième phase englobe l’évaluation des données produites, en termes de pertinence, d’exactitude, de fiabilité, d’actualité, de ponctualité, d’intelligibilité, de cohérence, de comparabilité et d’accessibilité ».
L’expert statisticien estime néanmoins que pour son amélioration, le MINPMEESA devrait insister sur l’étape de la détermination des besoins afin de ratisser large et de prendre en compte toute la demande en information statistique relevant de son domaine. Il devrait également actualiser son Système d’Information Statistique pour une remontée plus fluide, plus fréquente et pérenne des données statistiques. « L’Institut National de la Statistique peut l’accompagner dans ce sens », a-t-il ajouté.
Depuis 2015 le Cameroun n’a pas réalisé des recensements des PME. L’annuaire statistique vient répondre à un besoin « de meilleure évaluation de l’implémentation des politiques publiques grâce aux indicateurs de performances qu’il nous permet de calaculer à l’aide d’un certain nombre de variables, notamment le stock des PME », a indiqué Mamoudou BOBO, chef de division des Etudes, des projets et de la perspective au Minpmeesa.