[Vitrine du Cameroun] – Le ministre de la Décentralisation et du Développement local du Cameroun, Georges Elanga Obama, a procédé à la pose de la première pierre du bâtiment A de cette édifice, le 13 décembre 2024 dans l’arrondissement de Bafoussam 3e, département de la Mifi, région de l’Ouest.
L’évènement qui s’est déroulée au lieu-dit entrée chefferie Bamougoum a drainé du beau monde, ay rang desquels la directrice générale de l’Agence française de développement (AFD) au Cameroun, Virginie Dago, du gouverneur de la région de l’Ouest, Augustine Awa Fonka, du président du Conseil supérieur des chefs traditionnels du Cameroun, Pr. Tsala Ndzomo, du président du Conseil régional de l’Ouest, Dr. Jules Hilaire Focka Focka.
Le projet piloté par la Route des Chefferies porte sur la première phase d’un pôle d’excellence pour les cultures, sur une période d’un an. Il s’agira d’une infrastructure qui va favoriser la création, la production et la diffusion des richesses culturelles et patrimoniales dans la sous-région Afrique centrale. Considérée comme un hub des industries culturelles et créatives, la CIP s’étend sur une superficie de sept hectares mise à disposition par le monarque Bamougoum, Sa Majesté Mitterand Moumbe Fotso.
Elle va abriter le siège de la Route des Chefferies, un laboratoire de conservation des biens culturels, une réserve avec une capacité de 5000 objets, un incubateur d’entreprises culturelles, un centre de formation dédié aux métiers du patrimoine et des ICC (bâtiment inauguré en décembre 2023, ndlr), des espaces d’exposition variés, une salle de spectacle. Il est également prévu des ateliers de création pour les artistes, des cases d’hôtes et des boukarous, un espace de détente avec un lac artificiel, un jardin mémoriel, des aires de jeu et de sport de plein air, entre autres. La phase 1 de ce projet est financée par l’Agence française de développement, dans le cadre du projet ICC PRDC mis en œuvre depuis 2000 par la Route des chefferies. L’objectif est de préserver de manière durable le patrimoine culturel et créatif et de le valoriser en tant que levier de développement économique.
In fine, l’ouvrage va constituer un « cluster touristique, un cluster du patrimoine et un cluster culturel où on retrouvera le bâtiment siège de la Route des Chefferies avec une cinquantaine de salariés, une bibliothèque, une médiathèque, des salles d’exposition dans le bâtiment (…). En second, il y a ce centre de formation qui a déjà été construit et inauguré l’année dernière par le ministre de la Décentralisation et du Développement local camerounais en présence de l’Ambassadeur de France. Après, il y aura le laboratoire de conservation et de restauration… », a décliné le coordonnateur de la Route des Chefferies, Sylvain Djache Nzefa. Par ailleurs, il a révélé une des ambitions recherchées dans le cadre du projet. « Les Grassfields ont environ un million d’objets, et nous voulons mettre ici un laboratoire international de restauration et de conservation qui sera doté d’une réserve d’objets. Beaucoup de nos objets sont à l’extérieur, plus de 200 000…On espère les récupérer », a indiqué notre source.
Honoré d’abriter l’ouvrage au sein de sa communauté, le roi des Bamougoum, S.M. Moumbe Fotso, voit en la construction de la Cité internationale du patrimoine « un grand projet pour le développement de Bamougoum et de la région de l’Ouest en général. Bamougoum va bénéficier d’une structure de plus en son sein. La cité internationale du patrimoine et des industries culturelles et créatives va permettre à Bamougoum, à la région de l’Ouest et au patrimoine de rayonner davantage. Elle est aussi un moyen de diminuer le chômage à Bamougoum et de mieux valoriser nos valeurs culturelles », a-t-il confié. Ce dernier caresse le rêve de voir la physionomie actuelle de Bamougoum littéralement transformée, à la faveur d’un projet de cette envergure.
Le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Elanga Obam, n’a cessé de tarir d’éloges à l’endroit de l’investissement. « C’est toujours très bien quand on promeut la culture de son pays. Cela permet que l’on sache quelle est son histoire, cela permet d’être enraciné sur son territoire. Et lorsque je vois ce qui est en préparation ici, c’est un édifice qui va abriter un certain nombre d’infrastructures qui sont de nature à promouvoir la culture. C’est un domaine sur lequel on n’insiste pas souvent assez. Les objets de notre tradition, ceux qui en sont les auteurs, ceux qui en sont les promoteurs, n’ont pas de visibilité. Mais, avec ce projet, je crois qu’il existera un endroit, à tout le moins pour l’aire culturelle Grassfields, où on pourra venir voir ce que sont nos traditions, ce qu’est notre culture », a précisé le membre du gouvernement. « Je voudrais remercier les chefs traditionnels pour le don qu’ils font des biens culturels qui sont les leurs et qu’ils mettent à la disposition de la nation. Je souhaite simplement que ce qui a commencé ici, essaime dans tout le pays pour que l’ensemble de notre pays, bénéficie d’équipements comme celui-ci et que toutes les cultures de notre pays, soient rendues visibles », a-t-il poursuivi.
Dans la même veine, la directrice générale de l’AFD, Virginie Dago, a indiqué le fait marqueur de la pose de la première pierre. « On pose la première pierre d’un bâtiment mais au-delà de cet acte physique, on est là pour accompagner une vision. Cette vision, c’est celle de l’accompagnement de la culture camerounaise. Aujourd’hui on est à l’Ouest parce que c’est à l’Ouest que ça a commencé et il faut bien commencer quelque part. Mais on soutient le fait que c’est la culture de tout le pays qui rayonne à travers ce programme. Donc on pense aux peuples de la forêt, à l’aire culturelle soudano-sahélienne, à la culture Sawa et à celle des Grassfields », a-t-elle indiqué. Une plus grande visibilité de la culture, estime notre source, pourrait aussi contribuer à développer le tourisme pour en faire une source de revenus et d’emplois, mais aussi un moyen de soutenir la mémoire et la culture.
Grâce à des professionnels issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour la valorisation de la destination Cameroun, Vitrine du Cameroun est devenu une plateforme de référence au Cameroun. Contacts : vitrineducameroun@gmail.com, ou via WhatsApp +86 16695017248