[Vitrine du Cameroun] – Christian Eboulé, figure bien connue des médias, notamment de TV5 Monde, a captivé son public tout au long de la présentation de son roman, « Le Testament de Charles ». Énergique et à l’aise, l’auteur a su partager son expérience d’écriture ainsi que les inspirations derrière son œuvre.
Le 25 février 2025, la salle des conférences du 8ème étage de l’immeuble CNPS, avenue des Banques, a été le théâtre d’un événement littéraire incontournable : le 7ème café littéraire de la CNPS. Cet événement a réuni des passionnés de lecture, des journalistes, ainsi qu’une forte délégation d’AFREDIT et de la CNPS, sans oublier les amis et proches de l’auteur à l’honneur, Christian Eboulé.
Dans ce premier jet littéraire de 205 pages que nous gratifie le journaliste et romancier, Christian Eboulé revisite alors la France coloniale à travers le destin tragique d’un officier africain qu’il va baptiser Charles N’Tchoréré, l’un des rares capitaines africains dans les troupes coloniales françaises. Charles N’Tchoréré originaire du Gabon a servi sur de nombreux territoires de l’empire colonial français, avant d’être abattu par les Allemands en 1940, alors qu’il défendait à la tête de sa compagnie la région d’Airaines, dans le nord de la France.
Un récit à la fois passionnant et troublant, que le journaliste et romancier Christian Eboulé lègue à la postérité en guise de devoir de mémoire, en tout cas pour ce qui est de cette figure de l’histoire africaine et franco-gabonaise incarnée par son personnage fictionnel.
Dans un échange aussi riche aux allures parfois périlleux avec l’assistance, l’auteur n’a lésiné sur aucun détail pour mieux faire comprendre son joyau littéraire. Il va d’ailleurs rassurer sur la pertinence et le sérieux de sa démarche relative à la collecte des informations y afférentes, non sans marteler avoir rencontrer des proches et personnes clés lui ayant permis de mieux enrichir son récit. L’auteur s’était alors rendu au Gabon, à Libreville, sur les traces des archives pour un travail à plusieurs mains. C’est une fois arrivé à Libreville, à la recherche de Marcel Robert
Tchoreret, le neveu du capitaine Charles N’Tchoréré et fondateur de la Fondation éponyme (aujourd’hui détentrice de toutes les archives connues du capitaine), qu’il se verra confier une mission par ledit neveu, celle de mener à bon port cette quête qui consiste à rendre vivante la mémoire du capitaine N’Tchoréré. Christian Eboulé a d’ailleurs confié à Rfi que le Testament de Charles est le fruit d’un processus qui a duré 14 ans.
On y retrouve sans ambages toutes les problématiques de l’époque, et cette petite parenthèse qui n’est autre que l’extrait de « Thiaroye », le célèbre poème de Senghor sur le massacre des tirailleurs sénégalais qui remet au goût du jour cette question de la « force noire » toujours au cœur des débats…
Une séance de dédicace va mettre fin à ce énième rendez-vous littéraire, sous le sourire du Directeur Général de la CNPS, Olivier Mekulu Mvondo, qui ne manque aucune édition. L’Africain doit-il sacrifier son identité, son authenticité, son héritage, ses us et coutumes sur l’autel de la modernité occidentale ?
Les réponses à cette question fondamentale se trouvent dans ce roman de Christian Eboulé, que nous vous recommandons !
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