« Dans la violente adversité ainsi que la haine que le régime en place au Cameroun voue au MRC, nous devons désormais admettre que certaines entreprises multinationales, comme Orange/Orange Money, se comportent comme des suppôts de la dictature camerounaise en refusant aux Camerounais, dans leur propre pays, des services auxquels ils ont droit », a écrit Maurice Kamto. Par ces propos, l’ancien ministre Délégué à la Justice tente de prouver que l’entreprise ne soutient pas l’opposition et choisit de collaborer avec le pouvoir en place. Ce qui n’est surtout pas du devoir d’une entreprise.
Les accusations de Maurice Kamto contre Orange Cameroun ont suscité de vives réactions tant sur les réseaux sociaux que dans les médias traditionnels. D’un côté, une partie du public a exprimé son soutien à Kamto, arguant qu’il avait raison de dénoncer les actions présumées de l’entreprise qui, selon eux, seraient en complicité avec l’État dans la répression des droits fondamentaux. Ces soutiens estiment que les multinationales devraient se montrer plus responsables, surtout dans des contextes politiques tendus comme celui du Cameroun.
D’autre part, des voix critiques ont émergé, considérant que les accusations portées par Kamto étaient politisées et manquaient de preuves concrètes. Selon ces critiques, Orange Cameroun, tout en étant une entreprise opérant dans un environnement complexe, ne devrait pas être tenue pour responsable des agissements du gouvernement. Aussi, estiment-ils, une entreprise est libre de choisir des gens avec qui il veut collaborer.
Journaliste, correspondant de Vitrine du Cameroun en France.