[Vitrine du Cameroun] – Au marché du Mfoundi dans la capitale politique camerounaise, il faut débourser entre 18000 FCFA et 19000 pour s’arracher une tine d’huile. Ce prix est en baisse de 7000 FCFA par rapport à 2022, période marquée par la crise ukrainienne couplée à celle du Covid-19.
Le prix de l’huile de palme est en baisse. Le constat se fait dans les différents marchés de la ville de Yaoundé. Au marché Mfoundi, la bouteille d’un litre et demi qui coûtait entre 1500 F et 1700 du fait du conflit russo-ukrainien, est revenue à 1000 FCFA et 1100 FCFA par endroit. Celle d’un litre qui coûtait 1000 F, voire 1200 F est passée à 800 FCFA.
Du témoignage de certaines détaillantes, le prix du litre ou d’un litre et demi varie selon qu’on est en face du premier choix, du deuxième ou du troisième. La production d’huile de palme, bien que sur une courbe ascendante, peine encore à satisfaire les besoins intérieurs du Cameroun qui doit recourir régulièrement aux exportations pour combler le déficit.
Selon les prévisions contenues dans le rapport de l’Indice composite des cours des produits de base (ICCPB) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), publié au premier trimestre 2022, la production d’huile de palme au Cameroun, devrait atteindre respectivement 425 000 et plus de 450 000 tonnes en 2023 et 2024.
De manière chiffrée, entre 2023 et 2024, la production d’huile de palme au Cameroun devrait globalement croître de moins de 875 000 tonnes, alors que le déficit structurel dans le pays atteint désormais 150 000 tonnes depuis l’année 2021.
Malgré cette embellie annoncée dans la production, le Cameroun continuera d’importer l’or rouge pour pouvoir garantir l’approvisionnement des unités de transformation, qui ont décuplé les investissements dans l’accroissement des capacités de production au cours des 10 dernières années.