[Vitrine du Cameroun] – L’avocate au barreau du Cameroun appelle d’ailleurs le chef de l’Etat à mettre le grappin sur « son ministre là », s’il veut « une année électorale démocratique ».
Le 9 décembre 2024, Paul Atanga Nji, ministre de l’administration territoriale, a pris une décision qui secoue la scène des droits humains au Cameroun. Il a suspendu pour trois mois trois ONG, tout en interdisant définitivement deux autres. Les organisations touchées, comme le Réseau des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), se retrouvent sur le devant de la scène, confrontées à des accusations de conflits financiers et de terrorisme.
L’avocate renommée Alice Nkom n’est pas restée silencieuse face à cette situation. Elle a pris sur elle de brisé les scellés imposés « illégalement » par le ministre, et appelle le président de la République à intervenir. Selon elle, si le chef de l’État souhaite garantir une année électorale démocratique au Cameroun, il doit rapidement prendre mesures contre « son ministre là », qui semble agir sans fondement juridique.
Une atteinte à la liberté d’association
Cette décision est perçue comme une attaque directe contre la liberté d’association. Le REDHAC, quant à lui, a mis en place une cellule de crise pour réfléchir à des réponses possibles. Alice Nkom, fondée sur l’article 191 du code pénal camerounais, argue que ces suspensions sont sans justification légale. Les ONG, et particulièrement celles œuvrant pour les droits humains, se trouvent dans une situation délicate, et la défense de leurs droits est désormais au cœur des préoccupations au Cameroun.
Journaliste, correspondant de Vitrine du Cameroun en France.