
[Vitrine du Cameroun] – Face aux nombreuses difficultés administratives rencontrées par les étudiants étrangers — et en particulier camerounais en France, le Camerounais Duplex Éric Kamgang se mobilise avec sa société Studely pour alerter les autorités françaises sur les multiples obstacles que rencontrent ces étudiants lors du renouvellement de leur titre de séjour.
Dans une tribune publiée par Jeune Afrique, Duplex Éric Kamgang, fondateur de Studely, une fintech spécialisée dans les garanties financières pour les visas étudiants en France, Allemagne et Belgique, et Débora Koffi, présidente de l’association Voix des étudiants étrangers, tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent une véritable crise administrative aux conséquences humaines et académiques dramatiques, et appellent à des mesures urgentes.
Délais excessifs
Il faut préciser que depuis son lancement en 2020, la plateforme ANEF, censée simplifier les démarches de séjour, est devenue un véritable cauchemar pour les étudiants internationaux. La situation est aggravée par des délais souvent excessifs pour l’obtention du titre de séjour ou de l’attestation de prolongation correspondante. Au bout du compte, des milliers d’étudiants se retrouvent en situation d’irrégularité, exposés à la précarité et à l’exclusion de leurs droits sociaux, académiques et professionnels. Les réclamations sur cette plateforme ont explosé de 400 %, et 75 % d’entre elles concernent spécifiquement les titres de séjour.
Comme solution, Duplex Éric Kamgang suggère l’automatisation de la délivrance des attestations de prolongation sur le site de l’ANEF, dès l’expiration du précédent titre de séjour, pendant que le dossier est encore en cours d’instruction en préfecture. Cette mesure permettrait d’éviter aux étudiants de devoir en faire eux-mêmes la demande, et garantirait ainsi le maintien automatique de leurs droits durant toute la procédure.
Le Camerounais a récemment porté cette proposition auprès des autorités françaises, notamment à madame N’Tchangy, sous-préfète de Saint-Denis, peut-on lire sur sa page LinkedIn. Il faut dire que l’entrepreneur n’en est pas à son premier engagement. En 2011 déjà, il s’était opposé à la loi Guéant, qui imposait aux étudiants étrangers de quitter la France à l’issue de leurs études si celles-ci ne correspondaient pas aux métiers dits « en tension » définis par le ministère de l’Intérieur.
Dégâts collatéraux
Le bilan est alarmant : étudiants bloqués dans des situations inextricables, contrats de travail suspendus, aides sociales gelées, projets académiques compromis. Nombreux sont ceux qui, découragés, envisagent désormais d’abandonner la France pour des destinations jugées plus accueillantes, comme le Canada ou les États-Unis. Les universités françaises en paient aussi le prix. Perte de talents, image ternie à l’international, fragilisation de l’attractivité. Pourtant, la contribution des étudiants étrangers est incontestable.
Selon une étude de Campus France (2022), les étudiants étrangers rapportent 1,3 milliard d’euros par an à l’économie française. Bien plus, ils renforcent le rayonnement académique de la France. Il est à préciser que sur 430 000 étudiants internationaux présents en France, 103 000 viennent d’Afrique subsaharienne, et 11 000 d’entre eux précisément viennent du Cameroun selon les données de Campus France. Face à l’urgence, des actions concrètes sont attendues. Car derrière les chiffres, ce sont des parcours de vie, des rêves et des carrières qui sont en jeu.

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