
[Vitrine du Cameroun] – L’issue de la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) ne fait aucun doute, au vu des résultats partiels égrenés depuis le 22 décembre par la commission électorale nationale indépendante (Céni), qui prévoit d’annoncer ce 31 décembre après-midi, les résultats complets provisoires.
La réélection du président sortant Félix Tshisekedi devrait être annoncée officiellement ce dimanche, après un scrutin qualifié par l’opposition de « simulacre » dont elle demande l’annulation. Samedi 30 décembre, dans la soirée, sur 17,8 millions de voix comptabilisées, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et candidat à un second mandat de cinq ans, était crédité de 72% des suffrages.
Suivaient Moïse Katumbi, riche homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga (sud-est), avec 18,9% des voix, Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018 (5,5%) et l’ancien Premier ministre (2008-2012) Adolphe Muzito (1,36%).
La vingtaine d’autres candidats, dont Denis Mukwege, prix Nobel de la paix pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre, n’atteignaient pas 1% des voix. « Nous n’accepterons jamais ce simulacre d’élections et ces résultats, fruits d’une fraude organisée », déclarait cette semaine Martin Fayulu, alors que la police venait d’empêcher une première manifestation de contestation.
La performance de Félix Tshisekedi est « au-delà de toutes les prévisions », note Trésor Kibangula, analyste politique à l’institut de recherche Ebuteli. « Sa dynamique de campagne a fonctionné », déclare-t-il à l’AFP. Mais les scores très élevés enregistrés dans certaines régions « interrogent » sur « l’impact des irrégularités » constatées par les observateurs.
Près de 44 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants de l’immense pays d’Afrique centrale, étaient appelés aux urnes pour élire leur président mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, leurs conseillers locaux.
Le quadruple scrutin était prévu le 20 décembre. Mais en raison de nombreux problèmes logistiques, il a été étendu au 21 par la Céni et s’est poursuivi plusieurs jours dans certaines zones reculées, jusqu’au 27 selon une mission d’observation des Églises catholique et protestante.

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