
[Vitrine du Cameroun] – Dans une mise au point publiée sur sa page Facebook, le ministre délégué à la Justice, Jean De Dieu Momo soutient que la Constitution camerounaise, telle qu’elle est en vigueur, ne contient pas de disposition spécifique mentionnant un délai de 45 jours d’absence du président à l’intérieur du pays pour déclarer une vacance du pouvoir. De ce point de vue, il encourage le chef de l’Etat, 91 ans, a profiter de son repos.
L’actualité autour du chef l’Etat camerounais ne cesse de susciter des débats. Alors que le gouvernement a interdit aux médias locaux, tout commentaire sur son état de santé, Jeune Afrique et France 24 en date du 16 octobre 2024, ont évoqué une éventuelle vacance du pouvoir au moment où le président a franchi le cap de 45 jours à l’étranger.
« Je lis partout que si le Président Paul Biya se trouve hors du pays après 45 jours d’absence alors la vacance du pouvoir sera ouverte. Je m’inscris en faux contre cette affirmation absurde qui n’est pas contenue dans notre constitution », recadre le ministre délégué à la Justice.
Selon lui, la Constitution camerounaise, telle qu’elle est en vigueur, ne contient pas de disposition spécifique mentionnant un délai de 45 jours d’absence du président à l’intérieur du pays pour déclarer une vacance du pouvoir. Cependant, précise-t-il, la vacance du pouvoir est abordée dans l’article 6, alinéa 4 de la Constitution de 1996, modifiée en 2008.
« Cet article dispose que si le président de la République est « empêché de manière définitive » d’exercer ses fonctions (par décès, démission ou incapacité permanente constatée par le Conseil constitutionnel), la vacance est alors déclarée, et le président du Sénat assure l’intérim. Si ce dernier est également empêché, c’est son suppléant dans l’ordre protocolaire qui exerce les fonctions présidentielles et ce pour organiser les élections auxquelles il n’est pas candidat », renseigne le membre du gouvernement.
En gros, ajoute l’avocat au barreau du Cameroun, aucune référence spécifique à une absence de 45 jours n’est faite dans le texte constitutionnel camerounais ni dans la constitution de 1996 ni dans celle modifiée en 2008. Et de conclure « Pardon le père, repose toi pénard, nous gérons la situation au Bled ».

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