[Vitrine du Cameroun] – Cette situation, apprend-on, est sur le point de gripper l’arbitrage
Le projet de chemin de fer Mbalam-Nabeba, déterminant pour l’exploitation minière au Cameroun, traverse actuellement une période d’incertitude. Selon une source proche qui s’est confiée à Vitrine du Cameroun, l’État camerounais n’a pas réglé les frais de procédure, ni les honoraires des avocats et de l’expert financier qui l’ont assisté dans le différend avec l’entreprise australienne Sundance Resources.
Le chemin de fer Mbalam-Nabeba est un projet stratégique pour le Cameroun. Il vise à relier les mines de fer de Mbalam-Nabeba à la côte atlantique, facilitant ainsi l’exportation des ressources minières.
En décembre 2022, la junior minière australienne Sundance Resources avait déposé son mémoire de réclamation déposé à la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce international de Paris, dans lequel, il demandait des dommages de 5,5 milliards de dollars, soit 3 401,6 milliards de FCFA, dans le cadre du contentieux qui l’oppose à l’État du Cameroun au sujet du projet d’exploitation de ce fer, à l’Est du pays.
Le montant exigé par l’entreprise à l’État du Cameroun, plus de la moitié du budget de tout le pays en 2023, avait été jugé astronomique. Gabriel Dodo Ndocké estimait d’ailleurs que le paiement de cette « dette » mettrait un terme à la procédure d’arbitrage. Mais le président de la République, Paul Biya, avait opposé une fin de non-recevoir.
Des informations à notre rédaction ce matin font état de ce qu’au-delà du nom paiement du montant exigé à titre de dommage par l’australien, , l’État camerounais n’a pas réglé les frais de procédure, ni les honoraires des avocats et de l’expert financier qui l’ont assisté dans ce différend. Une situation qui non seulement risque de compromettre l’arbitrage, mais aussi l’avancement de ce projet vital.
Selon certains expertsapprochés, « cette situation pourrait non seulement retarder le projet, mais aussi endommager la réputation du Cameroun en tant que partenaire fiable dans des projets d’envergure internationale ».
Pour comprendre la genèse de ce contentieux, il faut rappeler qu’après plusieurs prorogations de sa licence d’exploration sur le projet, la juniore minière australienne n’est pas parvenue à accrocher un partenaire technique et financier pour la mise en place des infrastructures relatives au projet minier de Mbalam (construction d’un chemin de fer plus de 500 km entre Mbalam et Kribi, de la mine et d’un terminal minéralier au port en eau profonde de Kribi). Des tentatives successives avec les sociétés chinoises China Gezhouba, en 2015 ; Tidfore Heavy Equipment Group Ltd, en 2018, et enfin AustSino, à partir de 2018, ont toutes été couronnées d’échec.
Le Cameroun avait donc décidé de se tourner vers d’autres partenaires pour développer le projet minier, dont AutSino Resources Group Ltd et Bestway Finance. Ce que Sundance conteste devant les tribunaux estimant avoir été abusés par l’État du Cameroun et le Chinois AutSino qui a signé un contrat (volet chemin de fer) directement avec l’État, le 25 juin 2021 à Yaoundé.
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